L'ADN, nouvelles découvertes de l'épigénétique

Comment peut-on modifier une expression génétique ?

En juillet 2008, une étude très intéressante de Towia Libermann, sur le PLOS ONE démontre comment la méditation joue un rôle actif dans la modification de l’expression de nos gènes.Towia Libermann débute son étude en observant que le yoga peut réduire les effets de la douleur : « Beaucoup des bénéfices survenant avec la pratique du yoga, sont dus aux effets sur les gènes, surtout ceux impliqués dans la réponse à la douleur. »

L’étude a observé trois groupes de personnes :
- le groupe M : des pratiquants expérimentés de la méditation
- le groupe N1 : des personnes ne méditant pas
- le groupe N2 ; des débutants ayant pratiqué la méditation pendant 8 semaines
En comparant les groupes, on a observé que le groupe M a changé l’expression génétique de 2009 gènes. Le groupe N2 celle de 1561 gènes.
Les méditants débutants et les expérimentés partagent 443 des gènes qui ont changé.


Libermann explique cela :
La méditation peut contrôler l’expression des gènes qui régulent l’inflammation, l'apoptose (mort cellulaire programmée) et la réponse aux radicaux libres. (Le stress libère du cortisol qui rend les gènes de l’inflammation actifs, voir article du 30 mai sur le stress psychologique). La modification de l’expression génétique peut conduire à des effets physiologiques sur le long terme. Il faut remarquer que ces effets sont déjà manifestes après 8 semaines de pratique.


Donc, la méditation est susceptible d’entamer un processus d’évolution dans les gènes et l’ADN, et cette évolution varie en fonction du temps qui lui est consacré.

Voyons cela en détails :
Si déjà 1561 gènes s’expriment dans un langage différent après seulement 8 semaines de méditation, on voit cependant que les méditants expérimentés et les méditants débutants n’ont en commun que 433 gènes.
On peut supposer que c’est la pratique de la méditation, c’est à dire la longueur dans le temps qui fait la différence. Plus nous méditons, plus notre code génétique modifie son expression « jusqu’à ce qu’il se stabilise en un état final et mature. »


La vraie surprise de l’épigénétique, c’est la découverte que les émotions, le comportement et la conscience peuvent modifier l’expression de l’ADN, qui est aussi sensible au son, aux mots et même au ton de la voix.
Docteur Ivana Hammarberg Ferri
Publié par stop au stress

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