Le stress psychologique

« Parmi les causes qui font « flamber » la production des substances inflammatoires, il en est une dont le rôle est rarement mentionné quand on parle de cancer : il s’agit du stress psychologique.
Chaque accès émotionnel, chaque colère, chaque panique déclenche dans notre organisme la sécrétion de doses élevées de noradrénaline, l’hormone dit du combat ou de la fuite, et de cortisol, l’hormone du stress par excellence. Ils préparent le corps à la possibilité d’une blessure, et donc stimulent immédiatement les facteurs d’inflammation nécessaires à la réparation des tissus.
Ces derniers sont aussi l’engrais des tumeurs cancéreuses, qu’elles soient déclarées ou latentes….

Parallèlement, le stress met en veilleuse toutes les fonctions qui peuvent « attendre », comme la digestion, la réparation des tissus et, on le sait aujourd’hui, le système immunitaire.

Depuis une vingtaine d’années, un nouveau domaine scientifique est apparu qui étudie explicitement le lien entre les facteurs psychologiques et l’activité du système immunitaire. Il s’agit de la psycho-neuro-immunologie. ..
-Lorsque nous avons le sentiment que notre vie n’est plus gérable, ou qu’elle nous apporte plus de souffrances que de joies, notre cerveau libère des hormones du stress comme la noradrénaline et le cortisol. (c’est l’aspect « psycho »)
-Celles-ci activent le système nerveux, accélèrent le rythme cardiaque, font monter la tension artérielle, tendent les muscles pour qu’ils soient prêts à l’effort ou à parer les coups, (c’est l’aspect « neurologique »)...
- Ces mêmes substances chimiques qui activent les réflexes neurologiques et viscéraux du stress, agissent aussi sur les cellules du système immunitaire. Les globules blancs ont en effet des récepteurs à leur surface qui détectent ce qui se passe dans le cerveau émotionnel et réagissent en fonction de ces fluctuations. Certaines de ces cellules se mettent à libérer des cytokines et des chémokines inflammatoires. De leur côté, les cellules NK (globules blancs) sont bloquées par la noradrénaline et le cortisol. Elles restent passivement collées à la paroi des vaisseaux, au lieu d’aller attaquer les virus qui ont pénétré l’organisme ou les cellules cancéreuses qui prolifèrent à proximité. C’est le volet « immunologie » de cette nouvelle science. »
David Servan-schreiber, Anticancer, prévenir et lutter grâce à nos défenses naturelles,
Pocket évolution, 2007 ; ISBN : 978 2 266 18332 1
http://www.guerir.fr/
publié stop au stress

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