Les bienfaits de la méditation



La nouvelle médecine occidentale «et» alternative.
Article paru dans psychologie magazine, "la chronique" de David Servan-Schreiber


Professeur de psychiatrie clinique, il a fondé et dirigé un centre de médecine intégrative à l'université de Pittsburgh, aux États-Unis. Il est l'auteur de Guérir (Pocket, 2005),Anticancer (Robert Laffont, 2007) et l'Encyclopédie des nouvelles médecines occidentales et alternatives pour tous les âges (Robert laffont 2007).


"A 43 ans, Linda était habituée aux crises d'asthme, dont elle souffrait depuis l'enfance. Mais depuis quelques semaines, elle utilisait son inhalateur presque dix fois par jour... Au centre de médecine intégrative de l'université de Pittsburgh, aux États-Unis, la docteur Amy Stine vérifia ses médicaments et les résultats de ses tests respiratoires fonctionnels, puis questionna Linda sur d'éventuels changements dans sa vie: nouveau parfum, animal de compagnie, collègue ne respectant pas l'interdiction de fumer... Non, rien. En revanche, stressée par son travail, cela faisait deux mois qu'elle se demandait si elle pourrait conserver son poste.





L’asthme est avant tout une allergie qui entraîne une inflammation des membranes des petites bronchioles et une production de mucus, qui bloquent la circulation de l'air. Amy Stine savait que certains stress provoquent ces réactions inflammatoires. Elle fit rencontrer à Linda la professeur de yoga du centre, Beverly, afin que celle-ci lui apprenne à respirer différemment et à évacuer le stress plus facilement. Une séance de yoga par semaine peut réduire la fréquence des crises*.
Beverly, à son tour, l'encouragea à passer une heure avec John, le nutritionniste. L'objectif: lui apprendre à contrôler le niveau d'inflammation dans son corps en modifiant son alimentation: moins d'oméga-6 (huile de tournesol, produits laitiers, viandes rouges. . .), plus d'oméga-3 (huile de colza, graines de lin, sardines...), et du curcuma plusieurs fois par semaine.




Après avoir appris la respiration abdominale profonde du yoga et intégré les changements de régime, Laura fut étonnée de constater qu'elle utilisait même moins ses médicaments qu'avant sa période de stress. Ravie d'avoir appris à utiliser ses propres ressources pour reprendre la maîtrise de son corps, elle se demandait pourquoi personne, pendant ses trente ans passés avec sa maladie, ne lui avait jamais parlé de ces approches. Aujourd'hui, 75 % des facultés de médecine américaines ont inclus dans leur enseignement obligatoire au moins un cours sur les méthodes dites complémentaires et alternatives.




Et les dix-huit hôpitaux universitaires les plus cotés du pays ont tous créé un centre de médecine dite intégrative ou intégrée, qui offre méditation, yoga, acupuncture ou hypnose en complément des traitements classiques. La seule mesure qui compte véritablement en médecine n'est pas de savoir si un traitement est «occidental» ou «alternatif» mais simplement de savoir s'il est efficace et s'il a un minimum d'effets secondaires. C'est ce que demandent, légitimement, les patients. Et ce sont eux qui imposeront à notre système médical, aussi traditionnel soit-il, d'intégrer ces nouvelles thérapies. "


*"Sahaja Yoga in the management of moderate to severe asthma" in Thorax 2002

publié par stop au stress

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